La prison joue dans l'insertion un rôle définitivement illusoire, dénonce l'OIP
Article réservé aux abonnés
Publié le : Dernière Mise à jour : 05.08.2017Lecture : 5 min.
Le tableau que l'Observatoire inter- national des prisons (OIP) dressait il y a deux ans du milieu carcéral « s'est encore assombri », en dépit des mises en garde des rapports officiels successifs et des recommandations de la Commission nationale consultative des droits de l'Homme et du Comité européen pour la prévention de la torture. C'est le constat alarmant que l'OIP (1) dresse dans son rapport 2005 sur les « conditions de détention en France », rendu public le 20 octobre (2). En accusation : les politiques pénales, qui favorisent « le recours à l'enfermement, l'allongement des peines » et l'augmentation du parc pénitentiaire. « D'ici à cinq ans, ce ne seront pas moins de 30 000 places nouvelles qui auront été construites depuis 2005 », précise Patrick Marest, délégué national de l'observatoire. En 2004, le nombre de détenus s'élevait à plus de 59 000, soit une augmentation de 3 % en un an. L'aggravation de la promiscuité, conjuguée à un « surcroît de coercition, sans discernement » renforce, selon l'OPI, la violence carcérale, et notamment les incidents collectifs, qui ont augmenté de 155 % en cinq ans.Plus de dix ans après la loi du 18 janvier 1994, l'objectif d'assurer aux…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques