La maltraitance entraînant la mort de nourrissons est sous-évaluée, selon l'Inserm
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Publié le : Dernière Mise à jour : 25.08.2017Lecture : 2 min.
Face au pourcentage troublant de morts par « causes inconnues ou non déclarées » d'enfants de moins de un an (3,8 % en 2000), l'Inserm a conduit une enquête sur ces « morts suspectes » auprès des services hospitaliers sur une période de cinq ans (de 1996 à 2000), complétée par une étude approfondie auprès des parquets de trois régions (Ile-de-France, Bretagne, Nord-Pas-de-Calais) (1). Objectif : mesurer l'ampleur du phénomène, en identifier les causes et analyser les pratiques professionnelles entourant les décès d'enfants de cet âge.Des résultats, publiés le 12 octobre, « il ressort bien qu'il existe certainement un sous-enregistrement, par les structures hospitalières, des morts liées à des mauvais traitements ». Les investigations menées auprès des sources judiciaires dans les trois régions ont permis d'enregistrer une « mort suspecte ou violente » dans 67 cas sur 218 (31 %). La plus importante catégorie est représentée par le syndrome du « bébé secoué » (31 cas).Alors que les données françaises sur l'enfance maltraitée produites par l'Observatoire national de l'action sociale décentralisée (ODAS) « insistent sur les relations existant entre la précarité économique et la maltraitance »,…
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