Droit d'asile : quand la dissuasion prend le pas sur la protection
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Publié le : Dernière Mise à jour : 05.08.2017Lecture : 4 min.
« La tendance n'est pas bonne, mais en réalité la marche vers l'harmonisation du droit d'asile en Europe sera longue et pas forcément fatale », a indiqué Olivier Brachet, directeur de Forum réfugiés, en présentant, le 12 juillet, le 5e rapport annuel de l'association (1). Malgré cette volonté de ne pas enterrer le droit d'asile avant l'heure, le contenu du rapport n'incite guère à l'optimisme. « L'Europe piétine et s'embrouille », souligne-t-il, déplorant l'appauvrissement, sinon le détournement, des engagements pris à Tampere en 1999 sur le « droit absolu de demander l'asile », au profit du contrôle des flux migratoires.Craintes sur l'externalisation des procéduresDans les pays membres de l'Europe des 25, la demande d'asile a chuté de 19 % de 2003 à 2004. Une baisse néanmoins à relativiser en raison de la part des « réfugiés internes ». « La question mondiale des réfugiés s'est déplacée de ceux qui partent de leur pays à ceux qui recherchent une protection à l'intérieur », analyse Olivier Brachet, rappelant que sur 30 millions de personnes concernées par la protection, seules 10 millions quittent leur pays. L'arrivée, le 1er mai 2004, de dix nouveaux membres n'a pas eu l'effet…
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