Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 2 min.
Après 20 ans de pratique judiciaire, Laurence Bellon, vice-présidente au tribunal pour enfants de Lille, a eu envie de réagir. Réagir face aux pressions qui s'exercent sur l'intervention pénale de la justice des mineurs, tendant à décrédibiliser l'intérêt de son approche éducative au profit d'une demande accrue de répression. Réagir également aux conséquences de la décentralisation en matière d'assistance éducative, qui doivent se traduire - pour l'heure, à titre expérimental - par le transfert d'une partie des compétences civiles du juge des enfants aux conseils généraux. Réagir enfin, parallèlement, aux effets de ce recours incantatoire à la « Justice », qui conduit à la saisir d'un nombre important de situations d'enfants en risque de danger, relevant normalement de la compétence des conseils généraux.Explorant ces différents terrains avec vivacité et méthode, Laurence Bellon donne à voir, de l'intérieur de son « atelier », comment travaille un juge des enfants. Assurément pas en solitaire, souligne la magistrate, qui insiste sur la contribution essentielle d'autres spécialistes de l'enfance pour éclairer sa décision, en particulier les éducateurs et les pédopsychiatres. Mais, probablement,…
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