Publié le : Dernière Mise à jour : 12.09.2017Lecture : 8 min.
Les prisons retiennent une population d'une extrême précarité sociale qui, après une détention marquée par le dénuement, se retrouve à sa sortie plus pauvre encore. Le risque de retour à la case « prison » est alors élevé. Pour rompre avec cette logique infernale, il faut repenser globalement le traitement pénal et développer le suivi social.
« Bien loin d'être réservé aux infractions les plus graves, l'emprisonnement n'est rien d'autre que la peine du pauvre. Il est la négation même de toute individualisation de la sanction et encourage plus qu'il ne limite la récidive. » L'analyse de Gabriel Mouesca, président de l'Observatoire international des prisons (OIP) (1), est claire : enfermement et pauvreté sont intimement liés. Une analyse que corrobore avec acuité une enquête menée dans les structures de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS). Un tiers environ des usagers y affirment en effet avoir connu la prison. Déjà, en 2000, l'INSEE avait montré la « surreprésentation des catégories sociales les plus démunies » et notamment relevé la faiblesse du capital scolaire des détenus et la fragilité…
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