Publié le : Dernière Mise à jour : 19.09.2017Lecture : 16 min.
A la croisée du droit des étrangers et du droit de la protection de l'enfance, les mineurs isolés vivent des situations inextricables. Le flou juridique qui prévaut et le manque d'approche globale coordonnée au plan national favorisent une hétérogénéité des pratiques, source d'inégalités. En outre, faute de statut, la plupart des jeunes accueillis n'ont pour seule perspective, à leur majorité, que la clandestinité. Cette aberration rend difficile tout projet de vie et d'intégration.
« En France, pays moteur de la convention internationale des droits de l'enfant, des mineurs sont seuls, vivent dans la rue, dans des squats, dorment dans des cartons... Pour que cesse ce scandale, la compassion ne suffit pas. Les professionnels doivent s'interroger sur ce que sont ces enfants et sur ce qu'ils veulent », lance Jean-Pierre Deschamps, responsable de la section des mineurs et de la famille du parquet général de Paris, mais aussi président-fondateur de l'association Jeunes errants (1). En plein essor depuis 1999, le phénomène des mineurs isolés étrangers, qui touche une vingtaine de départements, peine encore à susciter des réponses, du moins…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques