Publié le : Dernière Mise à jour : 29.08.2017Lecture : 8 min.
L'association Ayyem Zamen a ouvert à Paris un café social pour accueillir les migrants âgés - dont personne n'avait prévu qu'à leur retraite, ils resteraient ici -, et accompagner leur vieillesse teintée de détresse. Lieu d'accès aux droits et de suivi social, ce café se veut avant tout un espace d'écoute, de rencontre et d'intégration.
Dans la salle d'un café de Belleville, quartier populaire parisien où cohabite une mosaïque de nationalités, des sexagénaires entament une partie de Kherb'ga, ce « jeu de poussière » traditionnel en Afrique. A la table voisine, des Maghrébins feuillettent Le Parisien, pendant que, derrière, d'autres devisent en arabe tout en sirotant un thé à la menthe offert par l'un d'eux. L'ambiance est conviviale et le décor agréable de par son pari réussi de mêler sobriété d'un beau mobilier moderne et chaleur d'un intérieur oriental. Mais là n'est pas la plus grande originalité du lieu. Pas plus d'ailleurs que l'accrochage, étonnant, de splendides portraits photographiques sépia dupliquant sur les murs le visage de quelques- uns des clients attablés. Sa particularité, c'est bien plutôt de la nature de son exploitant,…
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