Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Lecture : 15 min.
Dans un contexte marqué par la marchandisation des services et les dérives sécuritaires, faut-il croire encore au travail social ?Oui, répondent Michel Chauvière et Saül Karsz dans leurs ouvrages respectifs : Le travail social dans l'action publique et Pourquoi le travail social ? Ils expliquent, chacun à sa manière, pourquoi cette pratique singulière est toujours opérante et quels sont les défis à relever pour éviter son glissement vers la seule gestion des populations. Deux visions souvent complémentaires - parfois contradictoires - qui ouvrent les voies du possible (1).
Actualités sociales hebdomadaires : Vous interrogez tous deux le sens du travail social dans un contexte où, selon Saül Karsz, la résignation semble de mise. Vos ouvrages relèvent-ils d'une volonté de réassurance des professionnels ? Michel Chauvière : Je ne pense pas que les professionnels soient résignés. Je crois qu'il y a une pérennité du travail social, sinon de la question sociale, mais que les intervenants rencontrent des problèmes conjoncturels de légitimité. Il ne s'agit donc pas pour moi de leur redonner un coup…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques