La Cimade dénonce le « désordre chaotique » des centres de rétention
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Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 2 min.
« Une machine qui semble s'emballer. » En 2003, 28 220 personnes sont passées dans les 18 centres de rétention où intervient la Cimade. Un chiffre en augmentation de 22 % par rapport à 2002, qui avait déjà connu une hausse de 14 %. Cette croissance impressionnante s'explique par les instructions du ministère de l'Intérieur incitant les administrations à placer plus en rétention pour reconduire plus souvent à la frontière, juge l'association. Au-delà de cette augmentation numérique, le rapport annuel de la Cimade (1) rend compte d'un « climat inquiétant » et peut être d'un « basculement » dans la politique d'éloignement des étrangers.La lente amélioration des conditions de rétention administrative a été stoppée net en cours d'année 2003, constate l'organisation, qui souligne que l'échéance prévue pour la mise en conformité des locaux, initialement fixée au 19 mars 2004, a été repoussée d'un an tandis que la loi Sarkozy du 26 novembre 2003 (2) a été d'application immédiate.Premier effet de ce texte : la durée moyenne de rétention a doublé pour approcher les dix jours. Sans grand intérêt pour l'objectif poursuivi puisque la Cimade y détecte, pour partie, « la conséquence perverse de…
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