Publié le : Dernière Mise à jour : 18.09.2017Lecture : 2 min.
Construit, comme le mot « compagnon » dont il dérive, à partir de « cum », avec, et de « panis », pain, l'accompagnement est le pain quotidien de l'éducateur spécialisé. Mais ce pain « n'est pas toujours tendre. Il y a parfois, sous la croûte, une certaine dureté », souligne Joseph Rouzel. Autrement dit : « Le quotidien éducatif, ce n'est pas de la tarte ! » C'est bien, pourtant, avec lui qu'il faut s'efforcer de faire de chaque jour « un bon jour », comme l'enseigne le maître zen sous les auspices duquel l'auteur place sa réflexion.Aujourd'hui psychanalyste et formateur en travail social, Joseph Rouzel a exercé pendant 20 ans dans le secteur de l'éducation « spéciale », qualificatif qu'il préfère à celui de « spécialisée », en référence à Itard, médecin et pédagogue français qui s'emploiera à « d'hommestiquer » Victor, l'enfant sauvage de l'Aveyron. Cette pratique d'humanisation complexe qu'est une rencontre toujours singulière se réalise, pour 80 % des éducateurs spécialisés, en internat. Dans ces établissements, le quotidien constitue bien la médiation de base de la relation éducative. Levers, toilettes, accompagnements dans divers lieux, repas, soirées, couchers : tel est le…
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