Un service social en langue des signes à l'hôpital
Article réservé aux abonnés
Publié le : Dernière Mise à jour : 31.08.2017Lecture : 7 min.
A l'unité Information et soins des sourds de l'hôpital la Pitié-Salpêtrière, à Paris, Françoise Galiffet, assistante sociale, pratique la langue des signes. Un interlocuteur privilégié pour une population dont la prise en charge bute sur le problème linguistique.
Les mains s'agitent à toute vitesse, les sourcils sont extrêmement mobiles, la bouche esquisse de grands mouvements quasi silencieux. Avec une parfaite aisance, le téléphone calé au creux du cou, elle convient d'un rendez-vous, traduisant simultanément à sa collègue sourde, expliquant au passage à son interlocuteur entendant la raison de ses silences répétés. A l'unité Information et soins des sourds de l'hôpital la Pitié-Salpêtrière, à Paris (1), Françoise Galiffet est assistante sociale. Au sein de l'équipe pluridisciplinaire de cet accueil spécialisé des adultes sourds, elle assure depuis 1996 le suivi social des consultants et des patients hospitalisés.Mais sa rencontre avec les sourds remonte au tout début des années 90. « Après dix ans d'exercice comme assistante sociale dans des structures hospitalières en région lyonnaise, je voulais quitter l'hôpital, explique-t-elle.…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques