Publié le : Dernière Mise à jour : 23.09.2017Lecture : 1 min.
La polémique qui a fait suite à l'hécatombe de l'été 2003 pose le débat en termes de santé publique, comme si cette catastrophe humaine résultait des seules défaillances des systèmes de santé, de prévention et d'alerte, estime Philippe Pitaud, professeur à l'université de Provence et directeur de l'Institut de gérontologie sociale de Marseille. Lui-même considère que cette approche est erronée, car le problème relève, d'abord, d'une approche sociale, voire sociétale. En effet, explique-t-il, « ce n'est que lorsqu'il y a rupture dans l'équilibre environnemental des personnes fragilisées que l'on observe le recours aux urgences et à l'hôpital », celui-ci constituant, alors, un problème de santé publique, surtout s'il s'accompagne d'une surmortalité importante.La vraie question, au cœur de cet ouvrage collectif, lui semble être celle du lien social, appréhendé au travers de la solitude et de l'isolement des personnes âgées, et des moyens de les pallier. Au nombre de ceux-ci, les solidarités informelles de proximité, rarement étudiées, font l'objet de plusieurs des contributions. Voisins, commerçants, concierges d'immeubles, pharmaciens, constituent des acteurs importants de l'entourage…
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