Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 6 min.
L'application au secteur social et médico-social des logiques de l'économie marchande a un coût humain, pour les usagers comme pour les personnels. Les arguments de la psychologue Marie-France Custos-Lucidi.
« Longtemps tenue à l'écart, la logique gestionnaire a désormais droit de cité dans des secteurs jusque-là épargnés.En effet, depuis quelques années, le secteur sanitaire, social et médico-social tend à aligner ses modalités de fonctionnement sur les principes de l'économie marchande. Cette tendance se traduit par la mise en place de toute une série de nouvelles méthodes de management - downsizing, bench- marking, engineering voire re-engineering - et de moyens de contrôles contraignants - contrats d'objectifs, démarches qualité, normes ISO, accréditation, évaluation individualisée des performances -dont les objectifs sont d'améliorer la qualité et d'adapter le secteur aux évolutions économiques.Ces objectif semblent légitimes. Mais, en réalité, la logique gestionnaire cherche avant tout à transformer le secteur social et médico-social en un vaste marché où des prestataires reliés à des clients fourniraient au plus vite…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques