Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Lecture : 7 min.
Reconnaître clairement à l'enfant son statut de victime et l'inciter à s'en dégager en l'aidant à supporter le poids de sa parole et de sa souffrance. Tel est le sens de l'accompagnement éducatif mis en œuvre, dans certains départements, en faveur de mineurs ayant subi des abus sexuels dans leur famille. Mais le partenariat ne va pas de soi.
Témoins à la procédure concernant l'auteur qu'ils ont désigné, les enfants ou adolescents victimes d'abus sexuels sont exposés à un parcours éprouvant. La loi du 17 juin 1998 relative à la prévention et la répression des infractions sexuelles, ainsi qu'à la protection des mineurs, en a pris acte (1). Elle leur reconnaît, lors des auditions ou confrontations réalisées au cours de l'enquête, le droit d'être assisté par un tiers : membre de leur famille, spécialiste de l'enfance (psychologue ou médecin), administrateur ad hoc ou bien personne mandatée par le juge des enfants.Confortées, par ce texte, dans une réflexion- voire une action - qu'elles avaient déjà engagée avant sa promulgation, des équipes éducatives de la protection de l'enfance ont conçu les modalités d'une prise en charge plus soutenue…
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