Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 2 min.
Les discours sur leur sacrifice, non reconnu, pour la France ne reflètent pas la complexité de l'identité des harkis, encore appelés « Français musulmans rapatriés » (FMR), analyse une étude menée en 2003 pour la direction de la population et des migrations (DPM), dont une synthèse est publiée par Migrations études (1). Effectuée à partir des données bibliographiques disponibles sur cette population, cette dernière relève que peu de sources existent sur les conditions de vie des harkis après la fermeture des camps d'hébergement, leur mobilité géographique et sociale ou sur ceux qui se sont « intégrés ».Plusieurs facteurs expliquent, selon Tom Charbit, chercheur au laboratoire Popinter (Population et interdisciplinarité) de l'université Paris V-René-Descartes et auteur de l'enquête, qu'une partie de cette population se soit rapidement intégrée « au point de disparaître des études et des publics pris en charge par les dispositifs institutionnels », et qu'une autre se soit « progressivement enfermée dans un processus d'exclusion qui n'a jamais vraiment cessé de se renforcer ». Tout d'abord leur catégorie sociale d'origine, la répartition des rapatriés entre les « lieux de reclassement »…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques