Publié le : Dernière Mise à jour : 30.12.2017Lecture : 15 min.
Parce que la précarité des conditions de vie retentit sur la santé et que l'hôpital se désengage de son rôle social, le travail social ne peut plus faire l'impasse sur la dimension des soins dans la démarche d'insertion. Une « sanitarisation » qui oblige les professionnels à reconsidérer leurs pratiques.
« Partis d'une prise en charge globale des usagers, nous nous sommes rapidement aperçus que, lorsqu'on faisait une analyse de leurs difficultés, il y avait un facteur santé très important », explique Bernard Quaretta, directeur de la Société dijonnaise de l'assistance par le travail (SDAT), membre de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS) (1). Les personnes accueillies non seulement n'avaient que peu ou quasiment jamais accès aux soins, mais surtout elles ne pensaient même pas qu'elles pouvaient être soignées. « On se rendait compte, poursuit Bernard Quaretta, que le corps n'existait pas, que ces publics niaient ce corps qui leur permettait de survivre. » Certains se retrouvent donc avec des pathologies qui devraient, logiquement, les empêcher de marcher, mais ils passent leur journée…
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