Publié le : Dernière Mise à jour : 16.08.2017Lecture : 1 min.
Encore totalement méconnu en France il y a une quinzaine d'années, le saturnisme infantile, maladie causée par l'absorption de particules plombées, a progressivement acquis une pleine visibilité sur la scène publique. De la découverte, en 1985, de quelques cas graves d'intoxication par le plomb touchant de jeunes enfants à Paris, à l'application des dispositions relatives au risque saturnin, inscrites dans la loi de lutte contre les exclusions, c'est le récit - passionnant - de la construction d'un problème de santé publique, aujourd'hui reconnu comme une maladie de la pauvreté et du mal-logement, que propose Christine Dourlens. Pour autant, fait-elle observer, « loin de constituer le terme attendu d'une histoire orientée vers un dénouement, l'adoption de mesures nationales de lutte contre le saturnisme en paraît plutôt un rebondissement circonstanciel ». Autrement dit, la prise en compte du saturnisme par les plus hautes instances politiques et administratives ne clôture pas une dynamique qui, en raison du manque de solutions facilement mobilisables, continue à se déployer dans de multiples directions. « L'absence de moyens thérapeutique, préventif ou curatif, permettant d'envisager…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques