Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Lecture : 8 min.
Comment éviter, dans le contexte sécuritaire actuel, que la prévention spécialisée ne soit détournée de ses principes initiaux ? Cette question est loin d'être théorique, si l'on en croit l'exemple du protocole d'accord liant le service de prévention spécialisée de Savoie et la police.
L'abcès, qui avait mûri en toute discrétion, a fini par crever en faisant beaucoup de bruit. L' « affaire » du protocole liant l'Association départementale savoyarde de sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence (ADSSEA) (1), le conseil général et les forces de l'ordre est venue raviver les questions qui taraudent depuis longtemps déjà les professionnels de la prévention spécialisée : quelle place face à la commande publique ? Comment éviter que la « prév' » ne fasse le jeu du tout-sécuritaire ?L'éthique mise à l'épreuveDepuis un an, la police et la préfecture sollicitaient le service de prévention spécialisée de l'ADSSEA dans l'idée d'instaurer une collaboration directe. Devant la réticence du directeur de l'époque, le conseil général a finalement proposé d'élaborer un document censé permettre une « sortie de crise ». « Il s'agissait de mettre au…
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