Conditions de détention : l'OIP dénonce une « descente aux enfers »
Article réservé aux abonnés
Publié le : Dernière Mise à jour : 29.07.2017Lecture : 4 min.
« C omment se fait-il que la situation dénoncée il y a trois ans par un ensemble de personnes qui avaient toutes des motivations différentes perdure et s'aggrave ? » Cette question de Me Thierry Lévy, président de la section française de l'Observatoire international des prisons (OIP), est celle qui s'impose à la lecture du rapport 2003 que l'organisation consacre aux conditions de détention en France (1). Le document démontre, informations de l'administration et témoignages des observateurs de l'association à l'appui, que les constats alarmants des parlementaires en juillet 2000 (2), ainsi que le livre-réquisitoire de Véronique Vasseur, ancien médecin chef de la prison de la Santé (3), auront été impuissants à faire dépasser le stade des bonnes intentions. Un changement de majorité et plusieurs dispositions législatives plus tard, l'OIP décrit une situation qu'il qualifie de véritable « descente aux enfers ». La faute à qui ? « Le gouvernement précédent n'a pas eu de vraie politique en la matière, puis les choses se sont accentuées avec la folie du tout carcéral », estime Thierry Lévy. Une politique qui a conduit à l'engorgement des prisons, avec 57 573 détenus début octobre, contre…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques