Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Lecture : 8 min.
« Cadeau empoisonné », du moins au plan financier, délai couperet interdisant une préparation sérieuse, façon de procéder peu respectueuse de l'autonomie des conseils généraux : la décentralisation du RMI ne se présente pas sous les meilleurs auspices du point de vue des responsables de l'action sociale des départements.
Le projet de loi de finances (voir ce numéro) n'a sans doute pas rassuré les départements, eux qui vont recevoir la responsabilité totale du revenu minimum d'insertion (RMI) au 1er janvier 2004. Ils ont dû avoir le sentiment d'hériter d'une « patate chaude » avec laquelle l'Etat n'entend plus se brûler les doigts : le soutien aux personnes les plus éloignées de l'emploi. Le texte confirme en effet, d'une part, la baisse du nombre de contrats emploi- solidarité et emploi consolidé financés par l'Etat, qui offraient un débouché à beaucoup de bénéficiaires. Il entérine, d'autre part, la décision d'abréger la durée d'attribution de l'allocation de solidarité spécifique, qui va précipiter des dizaines de milliers de personnes supplémentaires dans le RMI.Sachant que la courbe des bénéficiaires du RMI épousait déjà celle,…
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