Publié le : Dernière Mise à jour : 19.08.2017Lecture : 7 min.
Au CHU de Montpellier, une cellule spécifique assure une prise en charge globale des femmes enceintes toxicomanes. Cet accompagnement pluridisciplinaire vise à faciliter leur accès aux soins et à réduire les risques médicaux et sociaux de la toxicomanie sur la grossesse. Il favorise, dans des conditions parfois difficiles, l'émergence du lien parents-enfant.
Jusqu'à une période récente, l'arrivée d'une femme toxicomane à la maternité était une expérience redoutée par l'équipe médicale. Car elle signifiait souvent suivi médical de la grossesse quasi inexistant, difficultés relationnelles, risque de prématurité du nouveau-né, puis de placement. Sans compter que l'équipe n'était pas toujours au courant de la conduite toxicomaniaque de la patiente. Les situations de tension et d'incompréhension n'étaient alors pas rares. « Pour les sages- femmes, la situation était difficile à entendre : comment peut-on être enceinte en étant toxico ? Elles se sentaient débordées par des patientes qui débarquaient en salle d'accouchement au tout dernier moment, sans dossier médical. Ni les unes ni les autres n'étant sereines, le ton montait plus vite :d'où…
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