Jusqu'à une période récente, l'arrivée d'une femme toxicomane à la maternité était une expérience redoutée par l'équipe médicale. Car elle signifiait souvent suivi médical de la grossesse quasi inexistant, difficultés relationnelles, risque de prématurité du nouveau-né, puis de placement. Sans compter que l'équipe n'était pas toujours au courant de la conduite toxicomaniaque de la patiente. Les situations de tension et d'incompréhension n'étaient alors pas rares. « Pour les sages- femmes, la situation était difficile à entendre : comment peut-on être enceinte en étant toxico ? Elles se sentaient débordées par des patientes qui débarquaient en salle d'accouchement au tout dernier moment, sans dossier médical. Ni les unes ni les autres n'étant ser
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