Les enfants de sans-papiers écrivent au gouvernement
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Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 2 min.
Ersin, adolescent turc de 17 ans, vient d'écrire une lettre à sa mairie pour obtenir un logement : si lui et son père arrivaient à quitter leur chambre en foyer, ils auraient plus de chances de satisfaire aux très stricts critères du regroupement familial.Besheng, un jeune Chinois du même âge, a eu très peur de rater un voyage scolaire en Grèce cette année. Sans passeport, il ne pouvait accompagner ses camarades. Heureusement, le professeur a eu l'idée de demander un visa collectif pour la classe.Pour témoigner de leur quotidien - faire face à l'exclusion sociale, jouer les interprètes pour leurs parents, solliciter avec eux les services sociaux -, une vingtaine d'enfants de sans-papiers, comme eux fils ou filles des membres du « 3ecollectif des sans-papiers de Paris » (1), ont choisi d'adresser une déclaration aux ministères de l'Education nationale, des Affaires sociales et de la Ville. « Nous voulons rester en France et faire notre vie en France », écrivent-ils. « Mais nous nous inquiétons pour nos parents et nous ne voulons pas avoir peur. » Bien intégrés à l'école, ils cachent la plupart du temps leur situation à leurs camarades. A la maison, la réalité est pourtant rude :…
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