Comment « faire société » quand se multiplient les phénomènes de prise de distance et de rejet entre les minorités pauvres issues de l'immigration récente et ceux qui, à leur contact, craignent de s'appauvrir ? Comment enrayer la logique de l'entre-soi dont témoigne l'émergence, au sein des villes, de lignes de fracture séparant les zones dites sensibles - cités d'habitat social les plus enclavées ou excentrées -, les lotissements pavillonnaires situés à leurs environs et les quartiers se trouvant à proximité stratégique des lieux de l'excellence (lycées de prestige, espaces culturels et sites d'une nature préservée) ?Frappés par la similitude des processus de « désagrégation » sociale qui se rencontrent sous une forme plus ou moins accentuée de part et d'autre de l'Atlantique, Jacques Donzelot, Catherine Mével et Anne Wyvekens, spécialistes de la politique de la ville, sont allés voir aux Etats-Unis quelles sont les réponses apportées à la crise urbaine. Cette idée, bien sûr, « pourra paraître étrange à tous ceux qui font des Etats-Unis en général et de leurs villes en particulier un parfait repoussoir en matière d'organisati
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