RMI-RMA : les associations d'insertion tentent de limiter les dégâts
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Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 5 min.
« Ré gression. Mépris. A côté de la plaque (RMA). » Pour Fabien Tuleu, d'Emmaüs France, s'exprimant, le 26 mai, au nom des 40 associations nationales de lutte contre la pauvreté et l'exclusion rassemblées dans le collectif Alerte, le projet de loi instituant le revenu minimum d'activité (RMA) (1) est décidément une « belle occasion man- quée ». Elaboré « dans l'opacité et la précipitation, au mépris des acteurs du monde social » (2), il ajoute un « dispositif de plus » et un « statut supplémentaire dans le mille-feuille des contrats précaires ». Reposant sur « une vision à la fois condescendante et démagogique » des bénéficiaires du RMI, il peut en outre constituer, à terme, un « piège dangereux » pour les allocataires qui n'ont pas la capacité de tenir une activité professionnelle. « Soit ils refusent de signer le contrat qu'on leur propose et leur allocation est suspendue, soit ils le signent sous cette menace, ne tiennent pas leurs engagements et l'allocation est suspendue », résume Bruno Grouès, conseiller technique de l'Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss). C'est en tout cas un risque pour un dispositif trop uniquement…
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