Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 2 min.
Vagabonds, errants, mendiants ou clochards n'ont longtemps intéressé que très marginalement les politiques publiques, surtout sous l'angle de la coercition. Avec l'avènement d'un Etat social qui se veut à la fois assureur et protecteur, l'Après-guerre amorce bien le passage d'une optique répressive à une visée plus assistancielle des indigents sans logement, explique Julien Damon, responsable de la recherche et de la prospective à la caisse nationale des allocations familiales. Cependant, jusque dans les années 70, il n'existe aucune mesure spécifique de grande ampleur pour traiter les problèmes des sans-abri. Il faudra que ces derniers réapparaissent sous la figure de l'exclu pour les voir devenir une cible emblématique des interventions publiques dédiées à la lutte contre l'exclusion, promue au rang de priorité politique au cours de la décennie 80. Au départ néanmoins, souligne l'auteur, les premiers plans hivernaux pauvreté-précarité visaient des catégories plus générales comme les personnes « démunies » ou « défavorisées », avant de se concentrer toujours plus sur une cible qu'ils contribuent à définir : les SDF. Puis, alors que la prise en charge des « nouveaux pauvres » s'étend…
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