Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 15 min.
Alors que le ministre de l'Education nationale a fait de la lutte contre l'illettrisme l'un de ses principaux objectifs, force est de constater le peu d'efficacité de la politique menée jusqu'ici. Faute d'une action publique exigeante, dotée de moyens adéquats pour repérer les publics en difficulté avec l'écrit et développer une offre de formation adaptée.
« Savez-vous lire et écrire ? » Traditionnellement posée lors des recensements officiels de la population, cette question n'y figure plus depuis 1947. Jusqu'au début des années 80 d'ailleurs, elle disparaît aussi totalement des esprits. Alphabétisation massive et foi dans les capacités du système scolaire à assurer, intégralement, ses missions éducatives de base laissent à penser que la conquête de l'écrit par les nouvelles générations successives est un fait définitivement acquis. Jusqu'à ce qu'en réaction à cet aveuglement ATD quart monde invente le néologisme d' « illettrisme ». L'association entend révéler la misère culturelle des personnes exclues du savoir - le terme d'analphabétisme « ayant une connotation très péjorative pour les adultes du quart monde », souligne-t-elle,…
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