Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Lecture : 8 min.
Pour prévenir la récidive tout en évitant la prison, les associations socio-éducatives plaident pour l'amélioration de la qualité de la réponse judiciaire à la délinquance. Méthode : mieux individualiser la sanction et développer des alternatives crédibles à la détention.
« A l'audience, quand le prévenu est détenu, après une instruction ou en comparution immédiate, il est condamné huit ou neuf fois sur dix à de l'emprisonnement ferme. Quand il est présent et libre, il reçoit le plus souvent d'autres peines. » Cette sentence, prononcée par Bruno Aubusson de Cavarlay, directeur de recherches au CNRS-Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales, lors des VIIe rencontres nationales de Citoyens et justice (1), est sans appel : devant un tribunal correctionnel, comparaître libre ou pas détermine le choix de la peine. Une situation qui, à infraction égale, dépend elle-même du passé judiciaire de la personne, lequel influe de surcroît sur les décisions prises en amont : intervention policière et modes de poursuite. « Très majoritairement, la peine de prison ferme s'applique à des gens qui ont tout simplement…
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