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Peut-on civiliser les drogues ?

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Inaugurée à la fin du XIXesiècle, la lutte contre les drogues a pour objectif originel la protection de la santé, rappelle la sociologue Anne Coppel. Et c'est bien le risque sanitaire qui conduit les médecins hygiénistes français à demander, en 1916, l'interdiction des « substances vénéneuses » (morphine, opium et cocaïne) - ainsi que la prohibition de l'alcool qu'ils échouent, en revanche, à obtenir, à l'exception de celle de l'absinthe. Mais que la protection de la santé des usagers de drogues puisse faire l'objet d'une politique publique restera longtemps proprement impensable. Jusqu'à ce que l'épidémie de sida fasse prendre conscience de l'urgence d'agir pour « limiter la casse »  - nom du collectif de militants de la lutte contre le sida et d'acteurs de santé, formé en mars 1993, que présidera l'auteure. Puisqu'il était illusoire d'espérer que les toxicomanes deviennent spontanément abstinents - et qu'on ne parvenait pas à les y contraindre -, il fallait qu'ils puissent protéger leur santé, tant pour eux-mêmes que pour la menace de contamination sexuelle qu'ils faisaient peser sur autrui. Kits avec seringues stériles vendus en pharmacie, programmes d'échange de seringues, prescription…
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