Publié le : Dernière Mise à jour : 05.09.2017Lecture : 1 min.
Trois personnes détenues sur cinq déclarent rencontrer, dans la vie de tous les jours, des difficultés, qu'elles soient physiques, sensorielles, intellectuelles ou mentales, affirme l'INSEE (1). A structure par âge et par sexe comparable, cette proportion est près de trois fois plus élevée que dans le reste de la population. Ce qui s'explique par la fréquence beaucoup plus grande en milieu carcéral des problèmes de comportement et d'orientation dans le temps et l'espace (39,4 % contre 13,2 %) et des troubles sensoriels (17,3 % contre 5,7 %). Ainsi, 27,4 % des détenus ont un comportement agressif ou impulsif, 17,7 % se mettent en danger eux-mêmes, 12,3 %souffrent de difficultés de repérage et 9,8 %d'audition.Le cumul des handicaps est aussi plus fréquent :6,1 % des détenus éprouvent au moins quatre difficultés contre 1,8 % des personnes « libres ». Par contre, l'écart est moindre si l'on retient la reconnaissance d'un taux d'incapacité : 7,6 % des publics incarcérées contre 6,7 % de la population en bénéficient. Et contrairement à ce qu'on aurait pu penser, note l'INSEE, la surreprésentation des classes populaires n'explique que très partiellement la prévalence plus forte du handicap…
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