Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Lecture : 3 min.
Depuis sa création, en 1998 (1), par la loi dite « Chevènement » sur l'immigration, l'asile territorial, qui concerne les personnes persécutées dans leur pays par des agents non étatiques - ce qui les place hors du cadre de l'asile conventionnel -, a été accordé à plus de 8 000 personnes (2). Les demandes, elles, s'accroissent considérablement : selon les statistiques du ministère de l'Intérieur, elles sont passées d'environ 1 300 en 1998 à 11 800 en 2000. Le taux d'accord, quant à lui, reste faible : 7 % environ en 1999.Qui sont les bénéficiaires et les demandeurs de cette forme particulière d'asile ? Et quelles sont leurs conditions de vie ? L'étude menée par Rachid Benattig, sociologue au Conseil, recherche et expérimentation sur l'intégration (CRESI), pour le compte du Service social d'aide aux émigrants (SSAE) (3), montre que les Algériens- pour qui a été en grande partie imaginé le dispositif - constituent le principal bataillon des demandeurs (78 % en 2000). S'y joignent de nombreux déboutés du droit d'asile conventionnel, surtout originaires d'Europe centrale et orientale. « La part de cette population va sans doute beaucoup augmenter en raison du nombre considérable des…
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