Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 7 min.
Défis, délits, déni : en cherchant, sur différents registres, à expérimenter leurs limites, certains jeunes mettent à rude épreuve les professionnels. Travailler, de manière concertée, la dimension du soin et de l'éducatif : tel est l'enjeu pour tenter d'enrayer les processus itératifs d'exclusion.
Ni vraiment fous, ni simplement délinquants, les adolescents dont les troubles se manifestent essentiellement par des comportements socialement inadaptés et inacceptables, mettent en grande difficulté les professionnels chargés de leur venir en aide. A la frontière de toutes les prises en charge, ils passent et repassent du sanitaire au social, dérangeant les logiques institutionnelles et la stricte partition des rôles entre intervenants peu habitués à collaborer. Pourtant, dans un contexte où « les processus de désaffiliation psychique autant que socio-économique et culturelle sont en cours mais non achevés », souligne le sociologue Christian Laval (1), il est encore temps d'arrêter la machine à fabriquer des destins sociaux calamiteux. A condition que les différents acteurs de la relation d'aide revisitent leurs modèles d'intervention…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques