Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Lecture : 2 min.
D'une organisation centrée sur la maladie à un dispositif qui doit aussi tenter de faire face au mal-être croissant d'une partie de la population : tel est le défi que doit relever la psychiatrie pour répondre à la demande qui lui est adressée. Mais l'état des lieux dressé dans cet ouvrage par une palette de spécialistes fait clairement apparaître que l'ouverture de la psychiatrie sur le champ plus large de la santé mentale se heurte encore à de nombreux obstacles.Il y a 40 ans pourtant, la sectorisation psychiatrique entendait bien, déjà, instaurer un changement de logique pour mieux adapter les pratiques aux besoins des patients. Cette révolution, aujourd'hui, s'avère, néanmoins, loin d'avoir porté tous ses fruits. Malgré une modification substantielle des modalités de prise en charge - 70 % des patients des établissements publics sont suivis en extrahospitalier -, l'hospitalisation à temps plein continue à absorber 80 % des dotations budgétaires. Autrement dit, pour assurer les soins en ambulatoire (prévention et réinsertion comprises), les établissements ne disposent que de 20 % de leurs ressources globales. En outre, la continuité des soins est également obérée par les déficits…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques