Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 4 min.
Jeune professionnelle du travail social, Valérie Stachnick- Grandidier crie sa colère devant la misère dans laquelle se trouvent les professionnels du secteur, pris entre des usagers en grande difficulté et un système qui ne se donne pas les moyens de fonctionner dans le respect de la dignité humaine.
« Je viens par la présente vous signifier ma colère.Il s'agit de la colère d'une jeune professionnelle du travail social qui travaille depuis quelques années dans ce domaine qui est le vôtre, et qui terminera bientôt un n-ième contrat à durée déterminée en cette année 2002.Pendant ces années passées dans le secteur social, je me suis sentie mal, très mal.Trop de souffrance et de culpabilitéLa grande majorité des salariés autour de moi étaient en souffrance : souffrance de trop de misère, souffrance de trop de travail, souffrance de manque de moyens, souffrance de ne pas être entendus, souffrance de ne pouvoir dire leur souffrance.Ils se sentaient coincés entre leur mission - le maintien de la paix sociale -, leur hiérarchie et les personnes auxquelles ils sont confrontées tous les jours, tellement démunies qu'elles s'en remettent…
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