Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 2 min.
« Nous en sommes aujourd'hui aux balbutiements de la mise en œuvre concrète, sur le terrain, de la lutte contre le saturnisme. » Le rapport que Véronique Ponchet de Langlade, de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, a remis à Bernard Kouchner à la veille de son départ du ministère délégué à la santé, met l'accent sur les immenses difficultés que rencontrent les associations intervenant dans ce domaine (1). Il semble en effet que ni le plan national d'actions et de recommandations, lancé en 1993, ni la loi contre les exclusions de 1998, qui a prévu des mesures d'urgence pour lutter contre le saturnisme (2), n'aient permis de véritables avancées dans le combat contre cette intoxication au plomb, qui toucherait 85 000 enfants, selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), et entraîne de façon irréversible une diminution des fonctions cognitives et des troubles de la mémorisation et de l'apprentissage.Les militants associatifs rencontrés dans sept départements se déclarent ainsi souvent déçus par « le peu d'implication des instances locales ». « Le doute sur la gravité sanitaire et sociale du saturnisme subsiste parfois de la part des services déconcentrés »,…
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