Un programme de prise en charge sanitaire des détenus présenté « in extremis »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 09.08.2017Lecture : 4 min.
Huit ans après la loi du 18 janvier 1994 relative à la santé publique et à la protection sociale des personnes détenues (1) et à quelques jours seulement des échéances électorales, Bernard Kouchner et Marylise Lebranchu ont présenté, le 16 avril, un programme pour l'amélioration de la prévention et de la prise en charge sanitaire des personnes détenues, au cours d'une conférence de presse troublée par les militants d'Act Up (2). Avec une ligne force : « Améliorer l'accessibilité et la qualité des soins aux personnes détenues tant en ambulatoire que sous le régime d'hospitalisation, pour les soins primaires comme pour les consultations spécialisées, pour les soins somatiques et psychiatriques. » « Ambitieux » dans ses enjeux, ce plan d'action reste pour le moins flou dans sa mise en œuvre. D'autant qu'aucun chiffrage financier n'a été donné et qu'il s'appuie sur une réforme de la loi pénitentiaire désormais hypothétique (3).C'est sur la base du constat - parfois alarmant -dressé par un rapport conjoint des inspections générales des services judiciaires et des affaires sociales de juin 2001, seulement rendu public à cette occasion, que ce plan d'action a été élaboré. Etalé sur 2002-2005,…
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