Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 2 min.
12 jours avant le premier tour de l'élection présidentielle, l'Union syndicale des magistrats (USM) (1) a rendu public un « Livre blanc » qui met en cause le manque de moyens d'une Justice réduite « à l'état d'indigence » et qui « tourne à vide dans l'indifférence générale ». « Le concept de tolérance zéro est, en l'état, totalement irréaliste », déplore ce syndicat en indiquant notamment que 37 % des condamnations à l'emprisonnement ferme ne sont jamais exécutées.Ce chiffre a fait vivement réagir le Syndicat de la magistrature qui le juge « fantaisiste », dénonce un « discours ultra- répressif » et rappelle que la loi prévoit que les peines inférieures à un an « doivent être exécutées selon des modalités alternatives ». La chancellerie aussi évoque des « erreurs méthodologiques » et livre un taux de 32 % de peines non exécutées, mais pour moitié à la suite des grâces présidentielles et des mesures d'aménagement décidées par les juges de l'application des peines. Demeureraient donc 15,5 % de peines non exécutées « en raison de l'ignorance du domicile du condamné ». Le ministère précise cependant qu' « il reste à bâtir un outil statistique fiable », qui fournisse des données régulières…
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