Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 1 min.
Voilà un ouvrage qui témoigne de la difficulté à aborder avec la bonne distance la question de l'islam en France. Dounia Bouzar est partie d'un fait divers : le 16 avril 2000, l'homicide du jeune Ryad, abattu par un policier à Lille, provoque la révolte des jeunes d'un des quartiers de la ville. Le mouvement a été calmé et régulé grâce à l'intervention du recteur de la mosquée, intermédiaire entre ces jeunes, les forces de l'ordre et les représentants de la municipalité. Aujourd'hui 50 000 jeunes - dont une majorité de filles - fréquenteraient les permanences sociales des associations musulmanes d'une dizaine de grandes villes en France. Comment expliquer que des jeunes en grande difficulté accordent à des prédicateurs musulmans le crédit qu'ils ont retiré aux travailleurs sociaux ? C'est la question que pose cette éducatrice à la protection judiciaire de la jeunesse. A partir d'interviews de jeunes, d'acteurs de terrain et de l'analyse de certains discours, elle défend l'idée que certaines interprétations de l'islam pourraient permettre de concilier origine étrangère et appartenance française.Si cet ouvrage pose des questions de fond sur l'intégration et la laïcité, il bute néanmoins…
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