Les immigrés « indésirables » dans les logements sociaux ?
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Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Lecture : 3 min.
« Les populations immigrées sont les laissées-pour-compte du système local d'attribution » d'HLM, dénonce le Groupe d'étude et de lutte contre les discriminations (GELD), dans un rapport sur les discriminations raciales et ethniques dans l'accès au logement social (1). Publié le 15 mai, il met en évidence une inégalité dans les files d'attente du logement social. « Les immigrés connaissent des délais d'attente moyens beaucoup plus longs que la moyenne des ménages entre le dépôt de la demande et son obtention », constate le GELD. Parmi les emménagés récents en HLM, 75 % ont obtenu un logement dans les six mois. Un ratio qui tombe à 58% pour les familles issues de l'immigration. En outre, 19 % d'entre elles ont patienté au moins trois ans, soit deux fois plus que l'ensemble des ménages. Autant de chiffres qui décrivent des traitements défavorables réservés à des ménages considérés comme « indésirables » parce qu'ils cumulent des critères socio-démographiques appréciés comme des « risques » par les acteurs de la chaîne des attributions.Pour autant, le problème ne provient pas, selon le GELD, d'une volonté délibérée de discrimination raciale mais peut être, en partie, imputé à la politique…
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