Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 7 min.
Confronté au vieillissement de ses résidents, l'IME-MAS Gaifleury de Saint-Georges-de-Reintembault ne pouvait éluder la perspective de leur mort. C'est pourquoi l'équipe envisage désormais de développer, jusqu'à la fin, le projet qu'elle met chaque jour en œuvre : accompagner la vie.
Aborder la mort dans un lieu consacré à la vie : le paradoxe n'est bien sûr qu'apparent. Cependant, tant qu'elles n'ont pas été confrontées à cette situation, les institutions pensent être relativement à l'abri de la perte d'un de leurs résidents et se préparent peu à cette éventualité. Dressé par Anne Dusart, conseillère technique du Centre régional pour l'enfance et l'adolescence inadaptées de Bourgogne dans son étude sur le deuil chez les personnes déficientes intellectuelles (voir encadré ci-dessous), ce constat l'avait conduit à parler du « fantasme d'immunité institutionnelle ».La plupart du temps, en effet, la perspective de la mort d'un résident paraît inenvisageable ou trop anxiogène pour donner lieu à de véritables concertations institutionnelles. Néanmoins, déjà lors de cette enquête, des débats commençaient à émerger sur les possibilités et…
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