Publié le : Dernière Mise à jour : 07.09.2017Lecture : 2 min.
« Les associations ont la douleur de vous faire part des décès d'Anaïs, 30 ans, de Samia, environ 50 ans, Mathias, 40 ans »... Fin avril, pour la troisième fois depuis un an, des organismes d'aide aux plus démunis, des élus et la presse recevront ce faire-part de décès de personnes sans domicile fixe. « Aux captifs, la libération » (1), association chrétienne d'aide aux personnes sans abri et aux prostitués, a lancé cette campagne avec le soutien de La Mie de pain, ATD quart monde, le collectif SDF d'Ivry-sur- Seine, Emmaüs Liberté et Les Restos du cœur, pour rompre le silence sur la mort des plus démunis. Interpeller les travailleurs sociaux « Jusqu'ici, même si nous savions que beaucoup de sans-abri meurent dans la rue, nous préférions l'occulter et nous battre pour les vivants. Mais l'an dernier, nous avons dû faire face à 16 décès en 14 mois de personnes sans domicile fixe à notre antenne de la rue Saint-Denis, à Paris. Nous avons réalisé que nos aidants, mais aussi les personnes que nous accompagnons, se sentaient écrasés par ces décès. Et surtout par la manière dont les personnes ont été enterrées : dans une tombe comportant un numéro, sans cérémonie », raconte Cécile Rocca.…
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