Publié le : Dernière Mise à jour : 08.09.2017Lecture : 1 min.
Assistante sociale de formation et passionnée par l'histoire de la profession, Armelle Mabon fouille cette fois la période coloniale. Inutile de remonter très loin, car il faut attendre 1937 et le ministre des Colonies du gouvernement de Front populaire, Marius Moutet, pour qu'émerge le souhait de créer un service social en Afrique occidentale française. Sans suite pratique car, de mauvaise volonté de l'administration locale en refus de dégager un budget, le projet finit torpillé en 1939. A quoi bon d'ailleurs ? Dans la rhétorique colonialiste, l'organisation tribale et le système de la famille étendue qui prend en charge l'assistance aux vieux, aux chômeurs et aux infirmes justifient l'absence de mesures sociales. Et tant pis si la colonisation et l'urbanisation bousculent les solidarités traditionnelles...C'est le même Marius Moutet qui, en 1946, relance le projet de créer dans chaque territoire un service chargé d'améliorer les conditions de vie, de coordonner les œuvres privées, de créer une école de service social... Un recensement établit la même année la présence de quatre assistantes sociales pour les territoires d'outre-mer et de sept pour l'Indochine... La création de services…
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