Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Lecture : 7 min.
La multiplication des affaires d'abus sexuel génère un climat de suspicion à l'égard des travailleurs sociaux. Comment dans ces conditions peuvent-ils assumer leurs responsabilités dans l'intérêt de l'enfant et de sa famille ?
Longtemps occultées, les agressions sexuelles commises sur des enfants mobilisent pouvoirs publics et professionnels depuis une quinzaine d'années (1). La situation actuelle ne laisse pas pour autant d'être préoccupante : les statistiques du ministère de l'Intérieur révèlent, en effet, une augmentation de 25,87 %, en cinq ans, des actes de violence à caractère sexuel perpétrés sur des mineurs, et ce, très majoritairement, dans l'entourage direct (familial, éducatif ou de loisirs) des jeunes victimes. Mais si les adultes potentiellement les plus dangereux pour l'enfant sont ceux qui le côtoient au quotidien, les intervenants du champ médico-psycho-socio-éducatif s'inquiètent du climat de suspicion généralisée qu'engendre la connaissance de cette réalité. Ils sont entravés dans leur réflexion et leur action par le soupçon qui ne les épargne pas plus que les autres adultes, se sentent fragilisés par le dispositif…
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