Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 3 min.
Recentrage de la PJJ sur le pénal, déspécialisation de la justice des mineurs... Thierry Baranger, président de l'Association française des magistrats de la jeunesse et de la famille (1) exprime ses inquiétudes.
Actualités sociales hebdomadaires :Lors de votre dernière assemblée générale (2), vous avez dénoncé « les violences ordinaires dans la justice des mineurs » . Que voulez-vous dire ? Thierry Baranger : Certaines mesures comme l'incarcération des mineurs et les placements judiciaires peuvent être extrêmement violentes. Il est donc nécessaire de se donner un temps éducatif, d'élaboration avec le jeune. Par exemple, le placement, s'il n'est pas suffisamment préparé en lien avec l'environnement familial et social du quartier, est voué à l'échec. Aujourd'hui, la dictature de l'urgence et de l'immédiateté, le traitement en temps réel remettent en cause cette approche. Or, l'intervention judiciaire, en soi violente, peut devenir pire que les maux qu'elle prétend résoudre si elle n'est pas humanisée par l'éducatif. Comment jugez-vous les orientations du dernier Conseil de sécurité intérieure (3)…
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