Quand les « régularisés » n'ont plus que des « soucis normaux »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 3 min.
Consacrée au devenir des étrangers sans papiers régularisés à la suite de la circulaire Chevènement du 24 juin 1997 (1), l'enquête qualitative, conduite par François Brun et Smaïn Laacher (2), n'a pas été facile à réaliser. La première caractéristique de la population visée semble, en effet, de « s'être fondue dans la nature ». 207 personnes ont néanmoins été questionnées en Ile-de-France et en Provence- Alpes- Côte-d'Azur, et 100 entretiens approfondis menés, moitié avec des bénéficiaires de l'opération, moitié avec leurs interlocuteurs dans les services publics, les associations, les syndicats... Pas les plus défavorisés En examinant d'abord les raisons du départ de leur pays d'origine, les enquêteurs notent que « l'accueil de cette population ne se ramène pas à celui de “toute la misère du monde” ». Elle a été « davantage attirée par le rêve de l'argent facile et souvent d'une vie plus libre que par [...]l'impérieuse nécessité de tout quitter pour survivre ». Avec des nuances, bien sûr, selon les communautés d'origine, les motivations des Maliens n'étant pas celles des Chinois, celles des femmes (dont l'exil est parfois davantage subi que choisi) différant aussi de celles des hommes...Ce…
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