Publié le : Dernière Mise à jour : 06.09.2017Lecture : 7 min.
Pour aider les personnes fragilisées ou handicapées par la maladie psychique à se resocialiser, il faut imaginer des réponses souples. Et articuler dans la durée la prise en charge sanitaire et l'accompagnement social.
Il y a une vingtaine d'années, une assistante sociale de l'hôpital psychiatrique de Lausanne (Suisse) recevait des patients qui voulaient sortir de l'institution. « Ils se vivaient comme victimes de l'injustice sociale », se souvient Madeleine Pont (1) qui leur propose alors de se réunir. Solitude, honte, culpabilité, impuissance : ils partagent les mêmes sentiments et réalisent que leur image dans les yeux des autres leur fait plus de mal que la maladie elle-même. Ils créent leur journal Tout comme vous. Pour dire aux autres que leur « folie » - hallucinations, bouffées délirantes, épisodes dépressifs - n'est pas constante et qu'il ne faut pas craindre de les côtoyer.En quelques mois, le groupe passe de neuf personnes à une quarantaine et se constitue en association : le Groupe romand d'accueil et d'action psychiatrique (GRAAP) (2). Il se veut indépendant et trouve lui-même des financements pour ouvrir un bistro, de…
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