Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Lecture : 7 min.
La résilience désigne la faculté des individus à résister aux chocs de la vie. Ce concept, importé des Etats-Unis, peut-il être utile au travail social ? Christine Arbisio et Maryse Vaillant, praticiennes, confrontent leurs regards.
Actualités sociales hebdomadaires : la résilience est à la mode en France depuis quelques mois. En quoi pensez-vous que ce concept peut intéresser les travailleurs sociaux ? Maryse Vaillant : « Résilience » serait un terme d'ancien français - qu'on trouve dans « résilier un contrat » -, utilisé dans la sidérurgie pour définir la capacité d'un métal à reprendre forme après un choc. Le concept, lui, nous revient des Etats-Unis et du Canada - c'est peut-être ce que déplorent les cliniciens français - par l'intermédiaire de Boris Cyrulnik (1). Selon lui, la résilience est « l'aptitude à reprendre un développement malgré un accident fracassant ». Ses travaux portent sur la manière dont les enfants victimes de l'inceste et de la maltraitance parviennent à ne pas rester sidérés par le traumatisme, à tenir debout. Pour moi, la résilience, c'est le don, l'art, la capacité de survivre aux traumatismes de la vie.…
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