Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 2 min.
On connaît le poids des mots et de leurs significations explicites et implicites. A cet égard le concept d'exclusion, et toute la rhétorique qui s'est construite autour de lui, est particulièrement révélateur. C'est ce que montre cet ouvrage en réinterrogeant la notion, et les différentes théories qui la sous- tendent, à travers les contributions de sociologues et spécialistes de l'action sociale. D'abord, que désigne-t-on sous ce terme fourre-tout ? Faut-il parler plutôt de « déliaison » comme le défend le sociologue Michel Autès, et mettre l'accent sur la dimension symbolique de l'exclusion, soit la perte de sens du rapport des hommes aux choses et des hommes entre eux ? Ou faut-il se référer à la notion de « désaffiliation » prônée par son homologue, Robert Castel, et braquer le projecteur sur les trajectoires, les processus et les personnes qui décrochent et basculent ?De toute façon, quel que soit le vocabulaire utilisé - déliaison, désaffiliation, fracture sociale, rupture du lien social... -, on ne peut qu'être frappé par l'inflation de termes qui qualifient - ou plutôt disqualifient - les personnes en situation de précarité, répond Monique Sassier, sous-directrice de l'UNAF.…
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