Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Lecture : 1 min.
Voici une étude complète sur des structures jusqu'ici peu analysées : les centres maternel qui accueillent les femmes enceintes ou les jeunes mères isolées - et leur enfant - en difficulté sociale ou psychologique. Fille de la Révolution française, l'idée des « maisons maternelles » n'a pris réellement forme qu'au lendemain de la Première Guerre mondiale, avant d'obtenir une reconnaissance légale en 1939, renforcée par l'ordonnance du 2 novembre 1945 sur la protection maternelle et infantile. Une longue histoire, donc, qu'explore cette étude, pilotée par la démographe et historienne Catherine Rollet, directrice de recherche au CNRS. Elle montre combien certains centres, encore aujourd'hui, sont marqués par un passé placé sous le signe de l'isolement : il s'agissait d'offrir un lieu calme, propice au repos, mais aussi de soustraire ces « pécheresses » aux yeux d' « une société peu encline à pardonner à la femme qui avait “failli” et encore moins à la respecter ou à protéger l'enfant né de ses relations coupables ». Il serait cependant « illusoire », insistent les auteurs, d'imaginer « les centres “centrés” sur eux » :l'ouverture, à présent, est de mise pour assurer aux femmes la…
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