Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Lecture : 1 min.
Pourquoi les toxicomanes vivent-ils, à un moment ou à un autre, une expérience collective, dans la rue ou dans un squat, par exemple ?Réfléchir à cette question permet de remettre en cause le mythe de la personne droguée forcément isolée, désocialisée, délinquante et manipulatrice. C'est tout le mérite de cet ouvrage de nous faire découvrir la vie quotidienne et psychique de ces personnes, à travers de précieux témoignages et des grilles d'analyses diverses - sociologique, ethnologique et psychanalytique. L'auteur, forte de sa longue pratique professionnelle de psychologue clinicienne, émet l'hypothèse que ces expériences collectives sont un moyen, pour les toxicomanes, de réinventer un lien avec la société. A l'instar des tribus primitives, ces groupes, souvent nomades, se construisent autour du totem de la drogue, de rituels (s'informer, trouver des moyens de subsistance, s'intoxiquer), de codes (vestimentaires, de langage) et de solidarités. Et surtout, ils n'accueillent pas les individus en tant que personnes, mais en tant que consommateurs de psychotropes. C'est justement parce que ces tribus réunissent des pairs « semblables » et réduisent l'altérité qu'elles auraient un effet…
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