Perquisition dans un centre pour toxicomanes : polémique
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Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 2 min.
L'affaire soulève un tollé dans le milieu de la prise en charge des toxicomanes. Elle débute le 17 juillet, lorsqu'une juge d'instruction de Pontoise, enquêtant dans le cadre d'un trafic de stupéfiants, saisit au centre méthadone de Sarcelles (95), le centre Rivage (1), le dossier d'une personne qu'elle soupçonne. Mais « outre ce dossier médical, elle a également pris la liste de tous les patients et consulté leurs dossiers médicaux, notamment les analyses d'urine qui permettent de détecter si les patients prennent bien le traitement à la méthadone [...] et également de voir s'ils continuent à consommer des drogues. Ils sont donc susceptibles d'être interrogés et mis en cause », explique le docteur Gilles Nester, psychiatre, responsable du centre.Le 28 juillet, nombre d'organismes - Médecins du monde, Aides, Syndicat de la magistrature, Ligue des droits de l'Homme, etc. -, de centres de soins pour toxicomanes et d´associations d'usagers ont apporté leur soutien au centre Rivage en adressant une lettre ouverte au Premier ministre. Ils y déplorent « les conséquences [désastreuses] de cette procédure : rupture de confidentialité, mise à mal de la nécessaire confiance entre les patients…
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